Nahuel Perez Biscayart incarne le rôle d’Edouard Péricourt, ancien soldat de la première guerre mondiale devenu gueule cassée. Fiches analytiques 1 Au revoir là-haut Pierre Lemaitre Le Livre de Poche, n° 33655, 624 pages. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre… Country: Canada , France Edouard sauve Albert, tombé au fond d’un trou d’obus et recouvert de terre. Il devient l’objet d’un profond regret, celui ne d’avoir pas su, comme père, accueillir ses différences. Novembre 1918. Ce type de roman porte en lui une très forte critique de la société qu'il décrit). Les personnages sont toujours bien campés, toujours originaux, toujours face à une situation insurmontable. On pourrait l’interpréter par le fait qu’Edouard a frôlé la mort et finalement dit au revoir au ciel, à la mort – et si l’on entend bien le sens du mot « au re-voir » cela annonce le suicide. A la sortie de la guerre, en novembre 2019, deux anciens Poilus, Édouard Péricourt (fils de la haute bourgeoisie, dessinateur fantasque, homosexuel, rejeté par son père) et Albert Maillard, modeste comptable, essaient tant bien que mal de survivre aux marges d’une société qui veut oublier la guerre et surtout les soldats survivants. In extremis Édouard sauve Albert d’une mort atroce au prix de sa défiguration par un éclat d’obus, faisant de lui une gueule cassée, alors qu'Albert, traumatisé, devient paranoïaque. Bien décidé à prendre sa revanche sur l’existence, Edouard monte une escroquerie aux monuments aux morts avec Albert. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise leurs vies en même temps qu’il lie leurs destins. Par ailleurs, le récit de cette mort constitue l’ultime pied de nez du personnage à la réalité et à une société contre laquelle il s’est toujours rebellé. Auteur de romans policiers, la publication d'Au Revoir Là-Haut marque un tournant important dans sa carrière car il change de genre littéraire pour publier un roman qu'on peut qualifier de picaresque (le roman picaresque peut se définir comme un récit sur le mode autobiographique mettant en scène des héros miséreux vivant généralement en marge de la société. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre Novembre 1918, à quelques jours de l’armistice, trois hommes vont unir leurs destins. Novembre 1918. Je suis mort est un roman écrit par Marc-Édouard Nabe, publié par Gallimard [1], dans la collection L'infini, dirigée par Philippe Sollers Résumé Le livre s'ouvre sur le suicide du narrateur, d'une balle tirée en pleine tête. Comment l’auteur parvient-il à mettre en scène la fin tragique d’Edouard ? À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Novembre 1918. Sur les ruines du carnage de la […] À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. La réintégration est d’autant plus difficile qu’Edouard Péricourt, en plus d’être rejeté par son père, est une gueule cassée. Albert et Edouard ont monté leur escroquerie aux monuments aux morts. Le cynisme de la plupart des personnages du livre est effarant. France 2 diffuse dimanche 4 octobre le film d’Albert Dupontel adapté du roman récompensé en 2013 du prix Goncourt. Edouard PERICOURT. », la description clinique et lapidaire de la retombée évacue tout lyrisme et toute spiritualité et ramène le lecteur au côté prosaïque et sinistre de la mort par accident, la dernière proposition, « et ce fut tout » abrège le récit de la mort d’Edouard et crée un bouleversement chez le lecteur qui a suivi pendant 41 chapitre la trajectoire du jeune homme, le décalage entre le caractère lapidaire, prosaïque et clinique du récit de la mort et le reste du récit qui a attaché le lecteur au personnage produit un choc émotionnel. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un Il prend le nom de Jules d’Epermont, sculpteur factice de monuments aux … L’extrait met en scène la mort d’Edouard, percuté accidentellement par la voiture de son propre père. Novembre 1918. Un seul exemple. A la mort administrative pour Edouard Péricourt qui ne veut plus jamais revoir sa famille. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise … 18 mars 2020 Édouard a l’âme d’un artiste, il est efféminé, perpétuellement révolté. Marcel Péricourt, c'est la brute capitaliste sauvage en train de détruire l'humanité, Pradelle, le prédateur social. La morphine aide d’abord Péricourt à supporter la douleur, puis à s’inventer … Il modifie encore son identité lors de la création de l’entreprise : le Souvenir Patriotique. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut … Novembre 1918. Les grands livres ne donnent pas toujours de grands films, mais ici c'est le cas: l'acteur-réalisateur Albert Dupontel adapte avec brio Au revoir là-haut, le Prix Goncourt 2013 de Pierre Lemaitre, histoire de deux survivants de la guerre 14-18 qui tentent tant bien que mal de revenir à la vie civile (ce mercredi 25 sur les écrans). Ils vendent aux municipalités des monuments aux morts fictifs. Madeleine Péricourt (Émilie Dequenne) veut se recueillir sur la dépouille de son frère. Dans Johnny got his gun, le héros, Joe Bonham, apparaît aussi comme une victime d’une société hypocrite qui envoie les fils de la nation à la mort. Problématique : comment la littérature permet-elle de surmonter les drames humains et les épreuves de l’existence ? Abécédaire. par Professeur L, Année scolaire 2019-2020 – Lycée Cassini (Clermont-de-l ’Oise), Niveau seconde – séquence 1 : des personnages dans la tourmente de l’Histoire et les spirales du souvenir, Objet d’étude : le roman et le récit du XVIIIe au XXIe siècle. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un A la sortie de la guerre, en novembre 2019, deux anciens Poilus, Édouard Péricourt (fils de la haute bourgeoisie, dessinateur fantasque, homosexuel, rejeté par son père) et Albert Maillard, modeste comptable, essaient tant bien que mal de survivre aux marges d’une société qui veut oublier la guerre et surtout les soldats survivants. À travers son témoignage, dans un flash-back qui dure presque tout le film, il raconte la fin de sa participation à la Première Guerre mondiale. Novembre 1918. Henri d’Aulnay-Pradelle qui, après avoir envoyé deux soldats à la mort, tente d’éliminer Albert Maillard, témoin involontaire de son crime et Edouard Péricourt, sauveur de Maillard, enseveli par une explosion d’obus. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. Edouard Péricourt est donc mort aux yeux de la société et Eugène Larivière est un mort-vivant de cette guerre. Ce dernier rêvait d’un fils capable de prendre le flambeau de ses affaires financières et de ses relations politiques. Revenu à la vie civile, Édouard refuse de renouer avec sa famille et se laisse dépérir. Il est couronné le 20 février 1547 à l'âge de neuf ans, ce qui en fait l'un des plus jeunes souverains anglais[1]. Edouard Péricourt a vingt-quatre ans ». Albert et son amie Pauline quant à eux, se sachant menacés par la police, décident de quitter le territoire, quand Edouard ne souhaite ni s’enfuir ni être pris. Novembre 1918. Au revoir là-haut est un roman de Pierre Lemaitre paru le 21 août 2013 aux éditions Albin Michel. Il devient l’objet d’un profond regret, celui ne d’avoir pas su, comme père, accueillir ses différences. Pendant l'offensive, Pradelle, se voyant démasqué, pousse Albert dans un trou d’obus, ce dernier se retrouve alors enterré vivant face à une tête de cheval mort. Il passe un marché avec Albert : si Ils vendent aux municipalités des monuments aux morts fictifs. Albert Maillard et Edouard Péricourt ont eu de la chance. Comme lui, 15 autres personnes célèbres ont leur anniversaire un 12 octobre. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise leurs vies en même temps qu’il lie leurs destins. Ruinée, elle va se venger. Rien en commun entre ces deux hommes si ce … C’est ainsi qu’Albert fait mourir sur les registres militaires Edouard Péricourt, et ressuscite Eugène Larivière, obscur soldat sans famille, mort au combat à la fin de la guerre. Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par email. Et tout ça le 2 novembre 1918… Publié dans Découvrez les anecdotes, potins, voire secrets inavouables autour du film "Au Revoir Là-haut" et de son tournage. Au sortir de la Première Guerre mondiale, deux anciens Poilus, Édouard Péricourt (fils de la haute bourgeoisie, dessinateur fantasque et homosexuel rejeté par son père) et Albert Maillard, modeste comptable, font face à l\'incapacité de la société française de leur ménager une place. Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous : Comment échapper au confinement ? D’une guerre à l’autre, Couleurs de l’incendie nous raconte l’histoire de Madeleine Péricourt, sœur d’Edouard Péricourt, fille de Marcel Péricourt et femme d’Henri d’Aulnay-Pradelle, trois des personnages principaux d’Au revoir là-haut le premier volet de la trilogie de Pierre Lemaître, paru en 2013. Ecrire la guerre, Lecture-plaisir, Niveau seconde. • Ils s’occupent comme ils le peuvent … Le Silence de la mer de Vercors en seconde 13, Texte de la commémoration de l'Armistice mis en scène par la seconde 13, Au revoir là-haut de Pierre Lemaître : lecture analytique 3, est né à Paris le 19 avril 1951. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Madeleine Péricourt (Émilie Dequenne) veut se recueillir sur la dépouille de son frère. Parce qu’il est en conflit avec son père, le richissime et très puissant M Péricourt, Edouard demande à son ami Albert de le faire passer pour mort. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise leurs vies en même temps qu’il lie leurs destins. Alors que la dépouille de Marcel Péricourt sort de la maison, Paul, le fils de Madeleine, 7 ans, se jette par la fenêtre et se retrouve sur le cercueil de son grand-père. Ces deux laissés-pour-compte se vengent de l'ingratitude de l’État en mettant au point une escroquerie qui prend appui sur l'une des valeurs les plus en vogue de l'après-guerre : le patriotisme. Henri d’Aulnay-Pradelle qui, après avoir envoyé deux soldats à la mort, tente d’éliminer Albert Maillard, témoin involontaire de son crime et Edouard Péricourt, sauveur de Maillard, enseveli par une explosion d’obus. Adaptation du roman de Pierre Lemaître ( Prix Goncourt 2013 ) , Au-revoir là-haut est le sixième film du réalisateur et acteur français Albert Dupontel à qui l’on doit déjà Bernie ou 9 mois ferme . Il est sauvé in extremis par Édouard Péricourt. Elles auront ainsi le courage de partir pour un ultime assaut des positions ennemies. Pradelle, responsable de la bataille qui a défiguré Édouard, a épousé sa sœur Madeleine. Le livre. Avec l’argent déjà perçu, Albert et Edouard occupent une suite luxueuse à l’hôtel Lutetia et organisent des fêtes décadentes qui annoncent les excès des années folles et dans lesquelles ils créent des mises en scène ridiculisant les hauts gradés et les chefs d’Etat responsables de la guerre et de la situation internationale. Albert est le témoin d'un crime : le lieutenant Henri d’Aulnay-Pradelle, aristocrate arriviste qui veut gagner ses galons de capitaine, parvient à lancer une dernière offensive en faisant croire que les Allemands, qui attendent pourtant l'Armistice comme les Français, ont tué deux de ses hommes éclaireurs, mais Albert a compris que c'est son lieutenant qui leur a tiré une balle dans le dos. Novembre 1918. Où l’on va aussi découvrir la famille d’Edouard : M. Péricourt père, un très riche industriel qui ne craint personne, et Madeleine, la sœur d’Edouard, qui croient tous deux que leur fils et frère est mort … Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un Il passe un marché avec Albert : si Péricourt se tait, il aura le droit de devenir Larivière et Pradelle fermera les yeux. En faisant peu à peu le deuil de son fils présumé mort, Péricourt se réconcilie avec son souvenir. Édouard VI (né Edward, 12 octobre 1537 – 6 juillet 1553) est roi d'Angleterre et d'Irlande de 1547 à sa mort. Premier problème : Madeleine Péricourt, sœur d Puis il se tourne vers l'écriture de scénarios et de romans. La morphine aide d’abord Péricourt à supporter Pendant ce temps, son père, Marcel Péricourt, tente de comprendre la mort de son fils dans les tranchées et de trouver la paix. La réintégration est d’autant plus difficile qu’Edouard Péricourt, en plus d’être rejeté par son père, est une gueule cassée. frôle alors la mort et est sauvé par un fils de bonne famille, Édouard Péricourt, dessinateur de génie, lequel est, du même coup, touché au visage et défiguré. Découvrez les anecdotes, potins, voire secrets inavouables autour du film "Au Revoir Là-haut" et de son tournage. Quelques masques du film… Thalia. Le blanc qui suit sert de linceul au personnage, crée un effet de silence nécessaire au lecteur pour faire le deuil d’un personnage auquel il s’est attaché depuis le début du roman, La révolte contre le réel et la critique symbolique de la guerre, Le déguisement et la mise en scène d’Edouard trahit dès le début une tendance suicidaire : il se déguise en ange et dépense à tout va la fortune qu’il a extorquée à l’Etat, Son suicide déguisé est aussi une manière de montrer que la seule issue que lui offre une société hypocrite, qui ne veut plus entendre parler des gueules cassées, mais qui se nourrit de propagande nationaliste, est la mort, Dès le début du roman Edouard se présente comme un rebelle à l’autorité (que celle-ci soit paternelle, militaire ou médicale), Sa mise en scène finale traduit son attachement viscéral à la liberté et son désir d’en finir dans une société qui de toute façon refuse de regarder la réalité en face, D’autre part, le fait que l’auteur imagine qu’Edouard est tué accidentellement par son propre père permet d’offrir une ultime vision critique contre la guerre, D’après ce récit en effet, la guerre apparaît comme une entreprise de mort, dont les victimes sont les fils, et dont les profiteurs sont les pères, La guerre est le sacrifice du fils par le père, c’est le meurtre du fils, On retrouve la définition de la guerre telle que la propose le philosophe Michel Serres, En collaborant activement au système économique, à l’industrie qui a profité de la guerre, M. Péricourt fait partie de ceux qui ont détruit Edouard, Nié, mutilé, marginalisé par une société ivre de laideur et de bêtise nationaliste, Edouard n’avait d’autre issue que la mort, Pour autant cet extrait ne constitue pas un éloge du suicide puisque l’envolée lyrique apparaît comme vaine, et la mort, brutale, violente, est triste et laide. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Couleurs de l’incendiereprend certains personnages du livre. Une chance pareille, c’était à peine croyable. Puis il se tourne vers l'écriture de scénarios et de romans. C’est charmant ! Avec l’aide d’Albert, il plonge dans l’identité d’un soldat mort. Deux ans plus tard, reconverti en homme d’affaires, Pradelle obtient l’adjudication de l’inhumation et du transfert dans des nécropoles des corps de soldats morts au front. A quelques jours de l'Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. Novembre 1918, à quelques jours de l’armistice, trois hommes vont unir leurs destins. M. Péricourt, victime de cette escroquerie, a engagé son gendre Pradelle pour trouver Eugène Larivière et le faire condamner pour extorsion de fonds. Autant dire que ça ne va pas fort. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Ils sont revenus vivants des tranchées. Novembre 1918. La mort d’Edouard apparaît comme un suicide qu’il met en scène dès le départ en se déguisant en ange avec des ailes vertes (le vert symbolisant le mal, et indiquant aussi la décomposition) et un « visage de marbre » comparé par M. Péricourt à « un masque mortuaire » Péricourt îl salvează, dar pentru că niciun bine nu rămâne nepedepsit, câteva momente mai târziu o grenadă îi expodează în față, lăsându-l fără maxilarul inferior. Mais dans quel état… Le premier est traumatisé après avoir été enterré vivant dans un trou d’obus, et le second a perdu la moitié de son visage en parvenant à déterrer son copain. L’auteur met en scène la mort d’Edouard au moyen d’un subtil montage parallèle dans la narration obtenu grâce à la variation des points de vue interne, au discours indirect libre et au registre tragique. Novembre 1918. Il anime aussi des cycles de littérature à destination de bibliothécaires. Le jour où il devenait millionnaire, son beau-père allait passer l’arme à gauche. Leur relation naît le 2 novembre 1918, juste avant la fin de la Grande Guerre. Le nouveau roman de Pierre Lemaître, Au revoir là-haut (Albin Michel), sort en librairie le 21 août.Extrait en avant-première. Celui-ci est atteint à son tour par un éclat d’obus, qui lui arrache la mâchoire. Blog consacré à l'enseignement du français, de la littérature et de la culture générale. Mais il aurait pu freiner. Pradelle découvre qu’Édouard serait soit-disant mort, ce qui l’arrange. En faisant peu à peu le deuil de son fils présumé mort, Péricourt se réconcilie avec son souvenir. Il anime aussi des cycles de littérature à destination de bibliothécaires. Pendant l'offensive, Pradelle, se voyant démasqué, pousse Albert dans un trou d’obus, ce dernier se retrouve alors enterré vivant face à une tête de cheval mort. Comme Edouard, Joe Bonham est nié, mutilé, marginalisé par la société qui ignore son existence. Edouard, l’homme aux mille visages Au revoir là-haut sonne comme une ode à la mort. Războiul se termină. Novembre 1918. », Le père n’est plus maître de son véhicule et de lui-même puisqu’il est « paralysé », Tout se passe comme si le père était poussé par une force incontrôlable à tuer son propre fils, L’issue est d’autant plus tragique que M. Péricourt est le seul à reconnaître le visage de son fils dans les dernières secondes avant l’impact : « paralysé par cette surprenante apparition surgie de nulle part », La stupéfaction est mise en relief grâce à la voix passive et au point de vue interne qui permet de vivre la scène à la place du père, L’énumération qui sert à décrire le visage du fils sert aussi à mettre en évidence le choc émotionnel du père : « le visage d’Edouard, son fils, intact, immobile, statufié, comme un masque mortuaire dont les yeux plissés exprimaient une immense surprise », Le déséquilibre ou la disproportion entre cette longue énumération servant à décrire le visage du fils, créant ainsi une scène au ralenti, et la proposition finale de la phrase (« il ne réagit pas »), brève, traduit la terreur propre au registre tragique et annonce la violence et la brutalité du choc physique, La brutalité du choc est mise en évidence grâce à une série de phrases courtes : trois phrases courtes s’enchaînent, occupant chacune un paragraphe, ce qui crée un moment de silence et un effet d’inéluctabilité : le mal est fait et on ne peut plus rien pour reculer ou pour lutter contre le destin, L’auteur s’insère dans la narration, utilisant le vocabulaire de ses personnages pour raconter la mort du jeune homme : « Alors, l’ange s’envola réellement. Albert, employé dans la banque de Péricourt, détourne des centaines de milliers de francs pour financer l’escroquerie de son ami Édouard, fils de Péricourt.