Utilisant des tactiques non conventionnelles et se présentant en libérateur, il obtient sans combattre la reddition d'Acanthos et de Stagire[112],[113]. 2) Les magistrats a. Les stratèges, ou la conduite de la guerre Sans que la paix ne soit rompue, les décisions d'Alcibiade entraînent un affrontement entre Athéniens et Spartiates à la bataille de Mantinée (418), les premiers aux côtés des Argiens, les seconds des habitants d'Epidaure. Les Athéniens prennent néanmoins l'avantage sur Syracuse au printemps 414 en s'emparant du plateau des Épipoles où ils commencent la construction d'un double mur afin d'isoler la ville[152]. La lutte est aussi, et peut-être surtout, idéologique, l'oligarchie spartiate s'inquiétant de la volonté d'Athènes d'imposer son modèle démocratique, par la force si nécessaire, dans de nombreuses autres cités[30]. La guerre du Péloponnèse sert de toile de fond historique au jeu vidéo Assassin's Creed Odyssey. Au début du conflit, les troupes de la ligue du Péloponnèse sont évaluées aux alentours de 40 000 hoplites contre 13 000 pour la ligue de Délos, auxquels il faut ajouter 12 000 Athéniens mobilisables[51]. Cependant, elle ne peut rester longtemps loin de ses bases arrières à cause des difficultés du ravitaillement. La première dévaste l'Élide et s'empare de Céphallénie, alors que la deuxième ravage l'est de l'Argolide[69]. Au printemps 414, Nicias et Lamachos menacent Syracuse. Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. Une délégation athénienne, officiellement présente à Sparte pour d'autres raisons, répond à ce discours en affirmant ne pas avoir violé la paix de Trente Ans et être libre de faire ce que bon lui semble à l'intérieur de son empire[44]. La révolution ne dure pas: le petit peuple de l'armée (les marins), mené par Thrasybule, s'oppose aux réformes. Entre le risque de voir passer la flotte de Corcyre aux mains de la ligue du Péloponnèse en cas de défaite corcyréenne et celui de provoquer une guerre par la conclusion d'une alliance à la fois défensive et offensive (symmachia), l'assemblée athénienne est hésitante[35]. Sparte craint aussi une révolte de ses esclaves (les hilotes) qui cultivent les terres des combattants. La ligue est fondée sur une base égalitaire (au Conseil, chaque cité dispose d'une voix), volontaire, et son trésor est déposé sur … Son style est cependant parfois difficile pour le lecteur moderne, notamment dans les discours qu'il place à divers moments pour analyser les actions[11]. La guerre du Péloponnèse et les tentatives de suppressions de la démocratie (431-404) Les sources que nous avons pour comprendre la guerre du Péloponnèse sont des sources écrites par Thucydide et par Xénophon. En dépit de cette paix, dès 435 la guerre se prépare. La frange la plus radicale, menée par Cléon, réclame la sévérité et un premier décret est pris par l’ecclésia : les hommes seront tués, les femmes et les enfants vendus en esclavage et la cité rasée. Le 10 mars 1996 (soit vingt-quatre siècles après les faits), lors d'une cérémonie spéciale tenue dans l'ancienne Sparte, le maire de la Sparte contemporaine Dimosthenis Matalas et le maire d'Athènes Dimítris Avramópoulos signent un traité de paix qui met fin officiellement à cette guerre[2],[3]. S'étant assuré du soutien de Cyrus, fils du roi de Perse Darius II et nouveau dirigeant de l'Asie Mineure en lieu et place de Tissapherne, Lysandre débauche grâce à son aide financière de nombreux mercenaires athéniens en leur offrant un salaire supérieur[198],[199]. Il menace ainsi de couper la principale voie du ravitaillement en grain d'Athènes et oblige les Athéniens, désormais le dos au mur, à passer à l'offensive[187]. L'expérience traumatisante de cette épidémie entraîne par ailleurs une dégradation des mœurs, nombre d'Athéniens cessant de craindre les lois et les dieux, et peut expliquer la brutalité inédite de certaines actions menées postérieurement par Athènes[76]. Sa magistrature de navarque arrivée à terme, Lysandre doit cependant, et à son grand déplaisir, se retirer[202]. C'est une défaite d'importance pour Athènes puisque c'est avec le bois de Thrace qu'elle bâtit ses trières[115]. Copyright © Philisto - Contenu placé sous licence Creative Commons, Facebook | Twitter | RSS Cours | RSS News. Le procès de Socrate en 399, accusé de perturber la jeunesse, finit de clore une période troublée. De son côté, Sparte est considérée, du fait de sa tactique hoplitique éprouvée au cours des guerres de Messénie et de l'entraînement de ses soldats au sein de l'agôgé, l'éducation spartiate, comme la meilleure armée terrestre. Syracuse, deuxième cité la plus peuplée du monde grec[141], est une démocratie, alliée de Sélinonte dans cette affaire, imposant son hégémonie sur cette île fertile en céréales, que pourraient s'approprier Athènes si elle envoyait une flotte en Sicile. Selon Périclès, les Spartiates comprendraient au bout de trois ou quatre ans qu'ils ne pourraient pas soumettre Athènes et ouvriraient alors des négociations[57]. Après le rappel de Lysandre à Sparte par le roi Pausanias, Thrasybule parvient à reprendre la cité aux Trente en 403 et y rétablit la démocratie[216],[217]. La plupart des 10 000 survivants disparaissent dans les carrières de pierres des Latomies où ils sont détenus prisonniers par Syracuse dans des conditions effroyables[162]. À l'issue de ces deux discours, l'assemblée se prononce pour la guerre à une forte majorité[46]. Athènes réagit en débloquant un fonds d'urgence de mille talents qui lui permet d'armer une flotte et de l'envoyer cingler vers les côtes de l'Ionie. Brasidas, laissé seul en position dangereuse, réussit à sortir son armée du piège mais cet épisode met fin à l'alliance entre lui et Perdiccas[116]. Athènes fait pression depuis la première phase de la guerre pour que l'île de Mélos, neutre dans le conflit, entre dans son empire[135]. L'engouement va être de courte durée. Alcibiade, sachant que son association avec Tissapherne n'est que temporaire, prend contact avec les stratèges athéniens de Samos, et notamment Thrasybule, afin de préparer son retour en grâce en leur promettant que les Perses passeront dans leur camp si Athènes change de régime politique. En 425, une seconde expédition est envoyée sous la conduite de Démosthène pour renforcer la première. du Péloponnèse, 479 - 431 - Guerre du Péloponnèse, 431 - 404. … Périclès et la politique de grands travaux. Au cours de la guerre du Péloponnèse, il y avait 1 000 cavaliers. La paix de Nicias, conclue en avril 421, consacre le retour au statu quo ante bellum[119]. Goat Song (1967) de Frank Yerby relate les aventures d'un Spartiate capturé à Sphactérie et découvrant la culture athénienne[242]. Néanmoins, Sparte doit, au risque de voir son hégémonie s'effondrer, prouver auprès de ses alliées sa capacité à les protéger de la menace que constitue l'impérialisme athénien. La guerre du Péloponnèse : remède contre la morosité. En 416, elle se décide à intervenir militairement en envoyant une expédition de 3 500 hommes chargée de soumettre l'île[136]. Au lieu de passer immédiatement à l'offensive, Sparte envoie donc plusieurs ambassades à Athènes, l'une d'elles lui proposant de ne pas entrer en guerre en cas de levée de l'embargo commercial contre Mégare[48]. Il lui trouve face à lui Brasidas et, suite à un affrontement, les deux généraux trouvent la mort. Pendant l'été 422, Cléon prend la tête d'une expédition athénienne pour reconquérir la Thrace et reprend Toronè[117]. Les tactiques évoluent, donnant une dimension supplémentaires à la bataille à travers l'utilisation du terrain, des forces de réserve et de techniques d'enveloppement, de même que l'équipement, avec des casques et des armures d'hoplites allégés[232]. PartenairesPhilosophie | Horlogerie suisse | Heures perdues | Plume d'Histoire | Votre site ici ? On assiste par ailleurs à un changement des mentalités au sujet de la nature de la guerre : vue jusqu'alors comme quelque chose de tragique mais également de noble et de patriotique, elle est de plus en plus condamnée comme une expérience humaine épouvantable et intrinsèquement mauvaise[235]. Tout oppose Athènes et Sparte, la première étant une démocratie et une puissance marchande, dotée d'une incroyable flotte de guerre; la seconde étant une oligarchie,… Après avoir appris que Ségeste n'a pas les moyens de payer les frais de l'expédition, la flotte s'empare de Catane pour en faire sa base d'opérations[147]. Les Spartiates, pris à revers, sont vaincus, et les 292 survivants se rendent et sont faits prisonniers. Sur l'insistance de Corinthe, les autres cités de la ligue de Péloponnèse votent à leur tour en faveur de la guerre en août 432[47]. De plus, Athènes utilise les prisonniers spartiates comme otages en menaçant de les exécuter en cas de nouvelle invasion de l'Attique, une menace efficace puisque ces invasions cessent de fait jusqu'en 413[103],[104]. C'est ainsi qu'une paix, censée durer 50 ans, est conclue au printemps 421. Athènes maintenant acculée et privée de ravitaillement est contrainte de traiter avec Sparte. Les Athéniens remportent une victoire lors d'une bataille d'hoplites près de la rivière Anapo mais leur manque de cavalerie se fait alors ressentir quand il s'agit de l'exploiter. Le fait que le roi de Perse Darius II soit sur son lit de mort et que son successeur désigné, Artaxerxès II, soit hostile à son frère cadet Cyrus et donc susceptible de retirer son soutien à Sparte, a sans doute été aussi un facteur important dans l'établissement de conditions de paix moins dures permettant de hâter la reddition d'Athènes[214]. La stratégie des Spartiates est donc très simple : elle consiste à envahir l'Attique et à dévaster ses terres cultivées afin de contraindre les Athéniens, par la famine ou l'humiliation ressentie, à sortir de leurs murs pour se battre en rase campagne[56]. Peu après, Athènes et Sparte concluent une paix de Trente Ans, les Athéniens devant restituer leurs conquêtes sauf Égine et Naupacte[26]. Cours de 4 pages en histoire antique : La guerre du Péloponnèse jusqu'à la paix de Nicias (432-421). Le peintre Philipp von Foltz représente au milieu du XIXe siècle l'oraison funèbre de Périclès aux soldats athéniens tués au début de la guerre. La cité de Mégare, accusée par Athènes d'accueillir ses esclaves en fuite, se voit interdire l'accès aux ports de la ligue de Délos et aux marchés de l'Attique. A côté, la ligue du Péloponnèse ne possède pas de véritable flotte de guerre mais peut aligner une armée terrestre d'au minimum 40 000 hoplites. Durant cette période de cinquante ans, la paix est signée avec les Perses en 448 (paix de Callias) : l'Egée devient un lac athénien. En 411, Alcibiade rentre à Athènes et suscite une révolution oligarchique. Tandis que les Péloponnésiens occupent l'Attique en 428, des forces sont envoyées contre la cité de Platées, alliée traditionnelle d'Athènes, qui tombe deux ans plus tard. Les troupes lacédémoniennes dévastent à nouveau l'Attique au printemps 430, cette fois-ci durant quarante jours et sur une plus large zone[66], puis aux printemps 428, 427, celle-ci causant de grands ravages, et 425, cette dernière invasion ne durant que quinze jours en raison de l'attaque athénienne sur Pylos[67]. Les démocrates d'Épidamne font alors appel à Corcyre qui ne réagit pas, car elle est elle-même régie par un gouvernement oligarchique. En septembre 433, alors que Corinthe prépare une nouvelle attaque, Corcyre fait appel à Athènes en demandant son alliance[32]. Cette décision provoque par ailleurs la colère de leurs alliés Argiens, qui cessent dès lors de s'impliquer dans le conflit[171]. L'excès de confiance d'Athènes la pousse ensuite à s'engager sur un nouveau front sans avoir assuré ses arrières et, de plus, pour combattre la cité démocratique de Syracuse, ce qui affaiblit son message idéologique de lutte contre les oligarchies[236]. La guerre du Péloponnèse, qui a commencé en 431 avant JC, a duré un total de 27 ans, avec une trêve de six ans quelque part au milieu de cette période, et se termine par la remise d'Athènes en 404 av. Tout en faisant mine de respecter les institutions, ils font régner la terreur en assassinant leurs principaux opposants et instaurent le régime des Quatre-Cents, dont Phrynichos, Pisandre, Antiphon et Théramène sont les plus en vue, en juin 411[180]. C'est ce dernier qui réussit à persuader les deux autres[146]. Avant leur arrivée, les Syracusains et leurs alliés frappent néanmoins un grand coup en s'emparant des trois forts athéniens de Plemmyrion et en battant leur flotte pour la première fois lors d'une attaque surprise, ce qui affecte gravement le moral athénien[158]. Les Spartiates ont le choix entre quatre offensives possibles dans des régions diverses, dont deux proposées par Pharnabaze et Tissapherne, mais les factions qui se partagent le pouvoir n'arrivent pas à s'entendre[167]. Thucydide est né entre 460 et 455 dans une famille aisée du dème d'Halimonte. Mégare, asphyxiée économiquement, proteste auprès de Sparte[42]. En effet, par son inaction et sa négligence, Nicias n'arrive pas à terminer la construction du mur avant l'arrivée des secours pour Syracuse[153] car Alcibiade persuade l'assemblée spartiate qu'il faut envoyer une expédition pour aider la cité et reprendre la guerre en Attique en fortifiant Décélie[154]. Des expéditions plus modestes permettent aux Athéniens de s'emparer de Thronion et d'expulser la population d'Égine, dont la position menace le port du Pirée, pour la remplacer par des colons[71]. L'élite spartiate étant numériquement très faible, cette menace sur la vie d'autant de ses membres est prise très au sérieux et une trêve est conclue aussitôt, Sparte livrant à Athènes sa flotte de 60 trières en otage. Critias est l'homme le plus puissant parmi ces oligarques. En raison des difficultés, le tribut exigé par Athènes à ses alliés est triplé, provoquant le mécontentement des alliés. Lors de cette dernière, c'est l'intervention d'Alcibiade avec dix-huit navires en plein milieu de la bataille qui permet la victoire athénienne et la capture de trente navires adverses[189]. Toutefois, Amphipolis refuse de regagner l'alliance athénienne après le départ des troupes spartiates, en conséquence de quoi Athènes s'oppose à la restitution de Pylos[123]. L'expédition en Sicile a néanmoins lieu. Élu stratège, Alcibiade rentre triomphalement à Athènes en mai 407 et se voit accorder les pleins pouvoirs militaires[196]. Dès son arrivée, Démosthène met au point un plan visant à reprendre le plateau des Épipoles. Mais une fois les Thébains partis, les prisonniers sont exécutés. Ainsi une cité comme Corinthe, la plus peuplée de la péninsule après Athènes, menace de quitter la ligue si les Lacédémoniens ne s'opposent pas activement à leur rivale[20]. Après la mort de Cléon, Alcibiade est le nouveau venu sur la scène politique athénienne. Cependant, 424 se révèle pour eux une année très défavorable, en dehors de la prise de Cythère en mai[108]. Athènes gagne avec Corcyre un nouvel appui en mer Ionienne mais s'attire l'inimitié de Corinthe[38]. La dernière modification de cette page a été faite le 9 décembre 2020 à 16:08. De fait, Corinthe (alliée de Sparte) et Athènes se retrouvent en état de guerre. Thucydide fixe par ailleurs les repères chronologiques de la guerre, de 431 à 404, tels qu'ils sont reconnus par les historiens modernes et bien que ses contemporains ne partageaient pas forcément ses vues, certains la faisant commencer en 433, se terminer en 394 ou y voyant encore plusieurs conflits distincts[12]. La Constitution des Athéniens, de l'école d'Aristote, donne un compte-rendu de la dernière partie de la guerre, et en particulier de la révolution oligarchique de 411[14]. Pour l'historien Donald Kagan, cette stratégie presque uniquement défensive présente l'inconvénient de placer Athènes en situation de faiblesse aux yeux de toute la Grèce, amenant ainsi les autres cités à ne plus la craindre. Le conflit est déclenché. La trêve est ensuite respectée jusqu'à son terme. Xénophon se concentre pour sa part sur les opérations militaires sans chercher à analyser les causes et les mobiles[13]. La guerre d'Archidamos, ou guerre des Dix Ans, est appelée ainsi du nom d'Archidamos II, roi de Sparte[50]. En juillet 432, une ambassade corinthienne se retrouve donc dans la cité lacédémonienne où elle appelle, au cours d'un discours devant l'assemblée de Sparte, à une guerre contre Athènes au nom de Mégare, tout en rappelant les griefs du siège de Potidée et de la bataille navale de Sybota et en agitant la menace de la création d'une nouvelle ligue supplantant celle dominée par Sparte[44]. Peu après la bataille de Sybota, et par crainte d'une défection, Athènes la somme de raser ses murs, de lui livrer des otages et d'expulser ses magistrats corinthiens. Les Athéniens réagissent immédiatement en envoyant une expédition militaire. Athènes, si elle ne retrouve plus sa position dominante, parvient tout de même à maintenir son statut de cité de poids dans le monde grec avec un régime politique fondé sur la réconciliation, une loi d'amnistie générale interdisant même sous peine de mort de rappeler les fautes passées[218]. La situation financière d'Athènes après trois années de guerre devient néanmoins inquiétante : le trésor athénien, fort de 5 000 talents au début des hostilités, en compte désormais moins de 1 500[83]. En 426, Agis II succède à son père Archidamos alors que Pleistoanax rentre de l'exil auquel il avait été condamné en 445, Sparte ayant donc à nouveau deux rois[91]. Elle profite donc du terme à venir de la période de paix signée par Sparte et Argos en 451 et des négociations se rouvrant entre les deux cités pour inciter les démocrates d'Argolide à créer une nouvelle confédération qui regroupe Argos, Corinthe, Mantinée et Élis, ainsi que quelques cités de Chalcidique, désireuses de quitter le giron athénien[124]. La guerre du Péloponnèse, « la plus grande crise qui ébranla les Grecs et une partie des Barbares » selon l’expression de Thucydide (I. Le déroulement du conflit est principalement connu à travers les récits qu'en ont fait Thucydide et Xénophon. La paix va se révéler de courte durée. Ce conflit met fin à la pentécontaétie et s'étend de 431 à 404en trois périodes généralement admis… Les renforts du Spartiate Gylippe, arrivés en août 414 juste à temps pour empêcher l'encerclement complet de Syracuse, obligent en octobre les Athéniens à reculer vers la rade, dans laquelle ils sont affectés par une épidémie de paludisme[155]. Les Spartiates ravagent les campagnes de la cité d'Athènes : ils brûlent les récoltes ou saccagent les semis, arrachent les ceps de vigne et les oliviers… On peut ajouter à cela que Sparte avait, notamment avec Thèbes et Corinthe, des alliés plus puissants et plus fiables que ceux de son adversaire. L'affaire de Potidée : Potidée, autre colonie de Corinthe, est membre de la ligue de Délos mais maintient des relations cordiales avec sa cité fondatrice. La guerre du Péloponnèse est le conflit qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Péloponnèse, sous l'hégémonie de Sparte. La paix de Nicias de 421, respectée seulement en partie et ne réglant aucunement les griefs du début du conflit, entraîne une paix larvée de huit ans, qui s'achève sur le désastre athénien de l'expédition de Sicile en 413. Avec la perte de l'Eubée, la panique gagne Athènes, désormais au bord de la guerre civile[184]. -Ligue des Béotiens (Thèbes) (alliée avec celle des pélop. Mais l'attaque spartiate sur Pylos échoue en raison du retour de la flotte athénienne, et les 420 hoplites, dont 180 appartiennent à l'élite spartiate, se retrouvent piégés sur Sphactérie[98],[99]. En 405, la flotte athénienne est écrasée au large d'Aigos Potamos et les Spartiates atteignent le Pirée, port d'Athènes. Pour contourner la loi qui interdit à un navarque d'être nommé plus d'une fois, Sparte le nomme officiellement commandant en second tout en lui confiant officieusement la direction des opérations. durant guerre du Pélop.) Mindarus, le nouveau navarque spartiate, réussit à déplacer sa flotte de Milet, jusqu'ici la base de ses opérations, à Abydos, dans l'Hellespont. Antiochos, contrevenant aux ordres lui enjoignant de ne pas rechercher le combat, est piégé et vaincu par Lysandre à la bataille de Notion, ce qui provoque la perte de 22 navires et la destitution d'Alcibiade, qui s'exile dans ses terres de Chersonèse de Thrace[201]. L’empire d’Athènes, qui était au sommet de sa puissance, est affaiblie suite à sa défaite. Une guerre civile éclate en 435 à Épidamne menant à l'expulsion des oligarques de la cité, qui se mettent à pratiquer le brigandage. En 431, Périclès parvient à le convaincre de déclarer à son tour les hostilités. Sur le plan culturel, le conflit modifie radicalement, par son ampleur et sa férocité, la vision de la guerre dans la Grèce antique et marque la fin de son âge d'or. Bien que plus avantageuse que celle faite en 410, cette offre est encore rejetée par Athènes sur l'incitation du démagogue Cléophon[207]. Au XXe siècle, les commentaires d'Arnold Wycombe Gomme et de Kenneth Dover sur l'œuvre de Thucydide se révèlent importants, tout comme les ouvrages de Russell Meiggs et de Geoffrey de Ste. Les Cinq-Mille, guidés par des modérés tels que Théramène, se débarrassent des oligarques les plus extrémistes, pardonnent officiellement Alcibiade et restaurent la paix civile, Athènes redevenant une démocratie à part entière dix mois plus tard[186]. Une armée ambraciote de secours, ignorant tout des derniers événements, arrive peu après et Démosthène lance de nuit une attaque surprise qui fait plus de mille morts chez les Ambraciotes[95]. En 432, la ligue du Péloponnèse se réunit à Sparte et déclare la guerre à la ligue de Délos. Cette guerre du Péloponnèse, qui commença en 431 pour s'achever en 404 par la victoire de Sparte, Thucydide la raconte, saison par saison, en s'appuyant sur une documentation étonnamment exacte. Les Spartiates, qui se méfient de lui, donnent l'ordre de le supprimer. La défaite athénienne, qui pouvait sembler improbable au début du conflit étant donné les ressources dont la cité disposait en comparaison de celles de Sparte, s'explique selon Thucydide par quatre raisons : l'épidémie ayant frappé Athènes, l'expédition en Sicile, la création du fort de Décélie par les Spartiates et enfin la construction d'une flotte grâce à l'or fourni par les Perses[236]. Peu après, Lamachos est tué lors d'une escarmouche, son énergie allant cruellement faire défaut aux Athéniens. L’historien grec « Thucydide » dans son livre (Histoire des guerres du Péloponnèse) considère que l’âme humaine en temps de guerre est une âme méchante qui n’hésite pas aux actions laides, n’observe aucune valeur de justice et d’humanité, ni ne retient ses émotions. Athènes doit restituer Cythère et Pylos et rendre les 300 hoplites qu'elle détient tandis que Sparte doit évacuer la Thrace. L'une des causes à long terme de la défaite des pouvoirs visés à l'apparition imprévue de la peste en 430, qui a … Les responsables de la révolte, au nombre d'environ un millier, sont toutefois mis à mort[88]. Ils lèvent par ailleurs un impôt direct exceptionnel (eisphora) pour faire face aux dépenses occasionnées[87]. Celle-ci se termine par un départ précipité des Macédoniens. L'expansion du modèle démocratique athénien connaît un coup d'arrêt définitif dans le monde grec, la tendance politique revenant aux oligarchies[229]. Start studying Cours 7 Partie 2 : la guerre du péloponnèse. La guerre du Péloponnèse (cours) 1ère guerre qui fait jouer la majorité des cités grecques. La guerre du Péloponnèse (431-404 av. La paix d'Antalcidas fait de la Perse l'arbitre de la Grèce et l'Ionie revient dans le giron perse[220],[221]. Après l'échec de celles-ci, Corinthe envoie une expédition de 75 trières qui est interceptée et vaincue par une flotte corcyréenne de 80 navires au large de Leucimne. Plus récemment, le récit de la guerre en quatre volumes par Donald Kagan est considéré comme faisant autorité[17]. Alcibiade, qui vit non loin, intervient pour la dernière fois de la guerre en conseillant aux stratèges athéniens d'abandonner leur mouillage près de l'embouchure de l'Aigos Potamos car celui-ci n'est pas sûr mais il n'est pas écouté[209]. Sur son auteur cependant, nous n'avons que peu de renseignements. Ayant évité les affrontements sur mer pendant trois ans, Sparte reconstitue sa flotte et la confie en 407, au navarque Lysandre, considéré par l'historien Victor Davis Hanson comme le « chef de guerre le plus intraitable, le plus brillant et le plus complet que la Grèce eût jamais produit depuis Thémistocle »[197]. Sthénélaïdas, un éphore, appelle quant à lui au conflit en mettant en avant les provocations athéniennes et l'honneur spartiate. Étymologiquement, la guerre vient du vieux germanique werra (simple exclamation ; cri de guerre) qui donnera war (en anglais) et que l’on retrouve dans Wehrmacht ou Bundeswehr (en allemand).Le mot grec polemos viendrait de poles qui désignait le grand nombre ; le mot latin bellum viendrait de duellum (le duel) que Horace ou Plaute utilisaient pour désigner la guerre. Face aux difficultés, les défections se multiplient. Cependant, les objectifs initiaux vont être rapidement dévoyés. Nicias, qui n'a jamais cru au bien-fondé de cette équipée, est désormais paradoxalement son chef incontesté. Son plan est donc de mener une guerre d'usure en abritant la population des campagnes de l'Attique dans l'enceinte des Longs Murs, qui relient Athènes au port du Pirée, lors des invasions spartiates, tandis que la flotte aura pour mission de ravitailler Athènes, de veiller à ce que les alliés de la cité continuent à verser leurs tributs et de mener des raids dans le Péloponnèse. The Flowers of Adonis (1969) de Rosemary Sutcliff est un roman prenant Alcibiade comme personnage principal[243]. Il est caractérisé par une transformation totale des modes de combats traditionnels de la Grèce antique, notamment par un abandon progressif de la bataille en formation de phalange vers ce que l'historien Victor Davis Hanson qualifiera de premier conflit « total » de l'Histoire[1]. Périclès meurt lui-même en 429. Cet impérialisme provoque à la fin du 5 e siècle une guerre fratricide entre cités grecques, la guerre du Péloponnèse, lutte fratricide qui provoque au final l’affaiblissement du monde grec. L'historien athénien Thucydide dénombre plusieurs causes profondes ou athestate profundis [1] menant à la guerre du Péloponnèse. Les Syracusains en profitent alors pour attaquer la flotte athénienne, détruisant une partie des navires. Depuis le fort de Décélie, occupé par le roi Agis II de façon permanente depuis l'été 413[164], les Spartiates organisent le blocus terrestre d'Athènes dès 412, empêchent leurs adversaires d'exploiter les mines d'argent du Laurion et se saisissent de 20 000 esclaves[165]. Les alliances de la guerre du Péloponnèse. Les tentatives de sécession se multiplient et les ingérences d'Athènes deviennent de plus en plus prégnantes. Les Corcyréens appellent à l'aide Athènes qui, après un débat devant l'ecclesia, envoie un corps expéditionnaire qui ne peut cependant empêcher Corcyre de subir une lourde défaite en septembre 433. Dès lors, Platées est surveillée par une garnison athénienne[59]. Il le persuade de mener une politique de bascule entre Sparte et Athènes, réduisant ainsi l'aide financière et annulant l'aide navale perse à Sparte[175]. Les deux cités s'affrontent par intermittence lors de la première guerre du Péloponnèse (460-445), qui est provoquée par le conflit entre Corinthe et Mégare, deux cités membres de la ligue du Péloponnèse[26]. En juillet, ils essaient de s'emparer de Mégare avec la complicité de son nouveau régime démocratique, mais la cité est secourue juste à temps par le général spartiate Brasidas et l'oligarchie est restaurée[109]. Ainsi les cités cherchant à quitter la ligue voient leurs désirs réprimés par une flotte constituée à l'origine pour les défendre[22]. Cependant, la méfiance de Phrynichos, l'un des principaux oligarques athéniens, envers Alcibiade condamne le plan originel de ce dernier[179]. Les troupes athéniennes débarquent devant Potidée pendant l'été 432 et battent les Potidéens et des renforts envoyés par Corinthe avant de mettre le siège devant la cité[41]. En outre, Athènes dispose d'une armée terrestre d'environ 30 000 hommes. Dans le cadre de : l’Histoire de la guerre du Péloponnèse, Thucydide a pour intention de « chercher à en exprimer le sens [de la guerre du Péloponnèse] dans une œuvre.3 » En effet, il rend un généreux hommage à la cité d’Athènes, mais l’issue de cette guerre l’oblige à … Les Spartiates capturent ou coulent 170 trières, soit la quasi-totalité de la flotte, et mettent à mort au moins 3 000 prisonniers[210]. Cléon, élu stratège en 422, entreprend de reprendre la cité. Les massacres se multiplient, même pendant cette période où Athènes et Sparte sont officiellement en paix. Il rejette toute idée de négociation avec Sparte. Au XIXe siècle, l'œuvre de George Grote en douze volumes sur l'Antiquité grecque permet de remettre en question de nombreuses idées reçues et donne naissance à plusieurs autres ouvrages sur la période. La cité de Sparte sort vainqueur de la guerre, mais au prix de lourdes pertes. Mégare, en mauvaise posture, conclut alors une alliance avec Athènes susceptible de bouleverser l'équilibre des forces[27]. Les démocrates se réunissent atour de Thrasybule, qui a pu s'enfuir à Thèbes. Une tempête rend cependant impossible aux Athéniens le repêchage des naufragés et des corps, 2 000 marins étant tombés à la mer, ce qui est contraire à la tradition religieuse. La ligue de Délos est donc dissoute et Athènes entre dans celle du Péloponnèse. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique. Il fournit des renseignements précieux sur les sentiments éprouvés par les agriculteurs de l'Attique réfugiés dans les murs d'Athènes ainsi que sur les effets de cette cohabitation forcée entre citadins et paysans[16]. Ce conflit met fin à la pentécontaétie et s'étend de 431 à 404 en trois périodes généralement admises : la période archidamique de 431 à 421, la guerre indirecte de 421 à 413, et la guerre de Décélie et d'Ionie, de 413 à 404. En 429, les Lacédémoniens décident d'envahir l'Acarnanie afin de chasser Athènes et ses alliés de l'ouest de la Grèce[79].