Broché 11,01 € 11,01 € 18,40 € 18,40€ Recevez-le demain le 5 mars. Le peintre touche l'équivalent de près de 20 000 francs (sa part sur le nombre d'entrées), soit beaucoup plus que ce qu'il aurait gagné si le gouvernement français avait fait l'acquisition du tableau[71]. Cet album aborde remarquablement la réalisation du très célèbre Radeau de la Méduse en nous faisant part du contexte historique de l’époque qui n’est que très peu connu.Le naufrage de navire inspira alors Géricault, un jeune peintre romantique et torturé. L'artiste, dont l'atelier est très bien rangé, travaille méthodiquement et dans le silence le plus complet : il trouve que le simple bruit d'une souris brise sa concentration[23]. Parmi les études réalisées à l'hôpital Beaujon, Member’s Bulletin of The Napoleonic Society of America. Il semblait s'exécuter lentement, alors qu'en réalité il peignait très rapidement, disposant chaque touche de peinture à sa place et n'ayant que rarement besoin d'effectuer des rectifications. Il ne sort que très rarement, et uniquement le soir, à tel point que sa concierge lui apporte ses repas[23]. Montfort, un de ses amis, déclare plus de trente ans après l'achèvement de l’œuvre : « [La méthode de Géricault] me fascinait tout autant que sa prolificité. Il remarque également qu'« il y a toujours quelque chose d'académique dans ces personnages, qui ne semblent pas avoir été suffisamment affaiblis par la faim et la soif, les maladies et la lutte pour la survie[47] ». 233 passagers, dont Chaumareys, Schmaltz et sa famille, embarquent sur six canots et chaloupes afin de gagner la terre ferme, à 95 kilomètres de là. Le dessinateur Fred, dans Le Naufragé du « A » (1972), fait lui aussi référence au tableau[98], tout comme les auteurs de la série De cape et de crocs, dans le tome 8, ou André Chéret dans un album de Rahan. ») des Désastres de la guerre, série d'eaux-fortes réalisées entre 1810 et 1812, et son chef-d’œuvre de 1814, Tres de Mayo. Afin de réaliser la représentation la plus authentique possible des différents aspects de la chair des cadavres[20], il réalise plusieurs esquisses de dépouilles à la morgue de l'hôpital Beaujon[19], étudie le visage de patients sur le point de mourir[23], et emporte même dans son atelier quelques membres humains pour observer leur décomposition[N 2]. Turner choisit également de placer au centre de la composition un personnage noir de peau, lui aussi en raison de ses opinions abolitionnistes, dans son tableau Le Négrier (1840)[86]. Le Radeau de la Méduse, Théodore Géricault 1819, 491 x 716 cm Huile sur toile, Musée du Louvre, Paris Théodore Géricault, né en 1791 à Rouen, mort en 1824 à Paris (33 ans). Il peignait directement sur la toile blanche, sans esquisse grossière ou une quelconque préparation, hormis les contours nettement tracés, et pourtant son œuvre était parfaitement structurée. Jusqu'en 1815, Jacques-Louis David, alors en exil à Bruxelles, est à la fois l'artiste le plus représentatif de la peinture historique – un genre très populaire qu'il contribue à enrichir – et un maître du courant néoclassique[52]. Il dessine et peint plusieurs esquisses alors qu'il choisit quel moment il souhaite représenter dans le tableau final[27]. Il s'agit d'un film historique retraçant l'épisode du naufrage de La Méduse et la conception du tableau de Géricault, où ce dernier est interprété par Laurent Terzieff et où le capitaine est joué par Jean Yanne. Bien que Gustave Courbet (1819-1877), figure majeure du mouvement réaliste, soit décrit comme un peintre anti-romantique, ses tableaux les plus importants dont Un enterrement à Ornans (1849-1850) et L'atelier de l'artiste (1855) doivent beaucoup au Radeau de La Méduse. Géricault s’inspira du récit de deux rescapés de La Méduse, frégate de la marine royale partie en 1816 pour coloniser le Sénégal. Mais par la faute de la cartographie aléatoire de l'époque et de l'imprévoyance de son commandant, La Méduse s'échoue sur un banc de sable, au large de la Mauritanie. L'élève de David, Antoine-Jean Gros, est comme lui le « représentant d'une école au style grandiose, irrémédiablement associée à une cause perdue »[50], mais, dans des œuvres majeures, il accorde autant d'importance à Napoléon qu'à des morts ou des mourants anonymes[28],[N 3]. (« Authentique exploit ! La plupart des naufragés seraient morts de faim ou se seraient jetés à l'eau de désespoir. On y accroche d'abord les œuvres des maîtres français des 17e et 18e siècles. Article sur l'œuvre de Connell dans ARTnews de l'été 1993. Le maître lui-même vit ses dernières années, exilé à Bruxelles. Le 17 juin 1816, la frégate La Méduse appareille de l'île d'Aix, avec pour objectif de rétablir la domination coloniale française en Afrique de l'Ouest à partir du port sénégalais de Saint-Louis. Une fois les portes refermées, il se plongeait dans son œuvre. « Le Radeau de la Méduse » de Géricault est inspiré d'un terrible fait divers. Par conséquent, certains détails deviennent aujourd'hui très difficiles à distinguer[33]. Aucune démarche n’est nécessaire. II. D’abord incapable d’empêcher l’échouage de la goélette, il abandonne ensuite une partie des survivants sur un radeau de fortune. En 1987, l'artiste plasticien, Jean-Claude Meynard, réalise une série picturale de 15 grandes toiles intitulée : Le Radeau des Muses. En effet, le tableau de Géricault n'en comporte aucun, et ses personnages n'ont d'autre objectif que la survie. L’histoire a défrayé la chronique à l’époque. À la chute du Premier Empire en 1815, les rois Bourbons sont revenus au pouvoir. Gérard, portraitiste de renom durant l'Empire, se rallia à l'école des grandes fresques historiques, mais sans enthousiasme », « les espoirs déçus, la souffrance extrême, et l'instinct de survie basique qui outrepasse toutes les considérations morales et fait plonger l'homme civilisé dans la barbarie », « Monsieur, vous venez de faire un naufrage qui n'en est pas un pour vous », « Monsieur Géricault semble se tromper. Cinq personnes meurent peu après leur arrivée à Saint-Louis du Sénégal, après avoir enduré la faim, la déshydratation, la folie et même l'anthropophagie. En effet, il n’avait pas navigué depuis vingt ans ! Le tableau fait partie des « 105 œuvres décisives de la peinture occidentale » constituant le Musée imaginaire de Michel Butor, paru en 2015 et réédité en 2019[101]. Après s'être réconcilié avec sa tante, Géricault se rase le crâne et s'astreint à une discipline de vie monastique dans son atelier au Faubourg-du-Roule, de novembre 1818 à juin 1819[23]. La critique se divise : l'horreur et le caractère terrifiant du sujet exercent une certaine fascination sur le public, mais les tenants du classicisme expriment leur dégoût pour ce qu'ils estiment n'être qu'un « tas de cadavres ». L'artiste islandais Erró réalise quant à lui une toile nommée Poupée du Radeau de La Méduse et conservée au Reykjavik Art Museum, sur le site de Hafnarhus. Selon l'historien de l'art Justin Wintle, « une dynamique diagonale et horizontale nous conduit des cadavres en bas à gauche de l’œuvre aux vivants dans le coin opposé »[34]. C'est pourquoi Géricault y peint trois figures d'hommes noirs (pour lesquels un seul modèle a posé prénommé Joseph), alors qu'il n'y en aurait eu qu'un seul parmi les rescapés en plus d'une cantinière jetée à l'eau le 13 juillet en compagnie d'autres blessés. Un vieil homme tient la dépouille de son fils sur ses jambes ; un autre pleure de rage, abattu ; un cadavre sans jambes à gauche évoque les pratiques anthropophages qui ont eu lieu sur le radeau réel tandis que des taches éparses de rouge sang rappellent les affrontements. En 1990, le groupe de folk rock irlandais The Pogues relate cet événement et la toile de Géricault dans la chanson The Wake of the Medusa sur l'album Hell's Ditch. On voyait un mouvement à peine perceptible de son corps ou de ses bras. L'exposition est soutenue financièrement par le roi Louis XVIII et présente près de 1 300 œuvres individuelles, 208 sculptures et de nombreux travaux d'architecture et gravures[15]. Il fallait bien trouver un espace d’exposition à la mesure de telles œuvres. Françoise Talon (sous la dir. Ce dernier donne un aspect velouté et lustré à la peinture une fois appliquée, mais au bout d'une longue période se forme une pellicule noire indélébile, même par une restauration, et la toile se resserre, ce qui provoque le craquèlement de la surface du tableau. Il peint l’histoire de quatre bâtiments de marine, dont la frégate la Méduse se dirigeant vers les côtes du Sénégal. Le radeau de la Méduse. Souvent détournée par les artistes comme par les publicitaires, elle constitue aujourd’hui un modèle de la liberté et des luttes pour la liberté. La critique américaine est enthousiaste, et le tableau inspire des pièces de théâtre, des poèmes, des performances scéniques et même un livre pour enfants[74]. Nom de l’auteur : Théodore Géricault (1791-1824) Date de réalisation : 1818-1819 . Cela eut un tel effet sur moi qu'à peine sorti de l'atelier, je commençai à courir tel un forcené jusqu'à chez moi, sans que rien ne puisse m'arrêter. L’œuvre de Géricault n'inspire guère les artistes au tournant du XXe siècle, mais a une influence sur de nombreux artistes contemporains, notamment à partir des années 1970. L'équipage construit un radeau avec des espars (assemblés par des cordages et sur lesquels sont clouées des planches qui forment un caillebotis glissant et instable) pour délester la frégate de ses lourdes marchandises, à l'exception des 44 canons, et la déséchouer[8]. Au XVIIe siècle, les naufrages deviennent un lieu commun de la marine, alors même que ceux-ci sont de plus en plus fréquents, devant l'augmentation du trafic maritime. 600 exemplaires d'un ouvrage avec les principales toiles de l'exposition et un texte relatant l'histoire imaginaire d'un de ses ancêtres qui aurait fait partie des survivants du radeau de La Méduse ont été édités. Le photographe Sergey Ponomarev (en) du New York Times remporte le prix 2016 Pulitzer de la photographie d'actualité pour sa photo d'une embarcation de migrants aux abords des côtes de l'île de Lesbos qui rappelle la toile de Théodore Géricault[97]. Au début de l'année 1818, il rencontre Savigny et Alexandre Corréard ; le récit de leur ressenti lors de l'expérience du naufrage influence grandement la tonalité du tableau final[21]. Bien que les hommes représentés dans l’œuvre aient passé treize jours à dériver sur un radeau, souffrant de la faim, de maladies et de cannibalisme, Géricault les peint musclés et en bonne santé, dans la tradition de la peinture héroïque. La monarchie nouvellement restaurée se voit mise en difficulté par ce naufrage : le capitaine de la Méduse avait obtenu son poste davantage pour ses relations privilégiées avec le pouvoir que pour ses compétences. Pour Jules Michelet, « c'est la société tout entière qui se trouve sur le Radeau de La Méduse »[20]. Dans L'Assommoir (1877), Émile Zola en fait mention, lorsque la noce se rend au musée du Louvre[N 6]. Comédie dramatique de 1987 durée 130' Réalisation et scénario de Iradji Azimi. À côté de célèbres portraits, comme Madame Récamier par David ou Mademoiselle Rivière par Ingres, les tableaux sont surtout des peintures d’histoire. Le capitaine de la frégate, Duroy de Chaumareys, a émigré comme enseigne de vaisseau en 1792 et n'a pas exercé de commandement en mer depuis vingt-cinq ans ! À l'instar de Géricault, Aïvazovski met en scène le combat de l'homme contre les éléments naturels et crée un effet d'attente chez le spectateur, qui se demande si les naufragés seront finalement secourus[89]. M0852_882-1-354_H2008-1063 Études pour Le Radeau de la Méduse : dessin à la plume et encre brune, études de rescapés (verso), Théodore Géricault, 1818 Musées de la ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest . Ils considèrent en outre que son réalisme cru s'écarte beaucoup de la « beauté idéale » incarnée par Pygmalion et Galatée de Girodet, qui triomphe la même année. Le Radeau de la Méduse - Géricault -1818-1819. Bien que fiévreux, il se rend très fréquemment sur la côte afin de voir des tempêtes balayer le littoral. Il fait alors poser chaque modèle séparément, et peint les personnages à la suite les uns des autres, à l'inverse de la méthode traditionnelle suivant laquelle le peintre travaille d'emblée sur la composition entière. Une rumeur veut que Géricault ne soit pas très doué pour représenter les pieds et a masqué cette difficulté en leur bandant les pieds avec des tissus. Le radeau de fortune semble sur le point de sombrer, voguant dans une mer déchaînée, tandis que les naufragés sont représentés totalement anéantis et désemparés. Théodore Géricault s’est fait connaitre grâce à cette œuvre. En outre, son voyage en Angleterre, durant lequel il rencontre d'autres artistes, est l'occasion pour lui d'étudier divers éléments du paysage marin lors de la traversée de la Manche[25],[26]. À bord, des soldats, des colons et Schmaltz, qui doit gouverner une région restituée à la France par les Anglais. Le Radeau de La Méduse est une peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Son modèle sera Joseph[38], un Haïtien qui a posé pour lui et d'autres artistes[39]. La palette de Géricault est composée de couleurs aux tons pâles, afin de représenter la chair des personnages, ainsi que de couleurs sombres pour les vêtements, le ciel et l'océan[45]. Il symbolise plus généralement le mépris porté par l'aristocratie envers le peuple[63]. Les hommes au milieu de l'embarcation viennent d'apercevoir un bateau au loin ; l'un d'entre eux le montre du doigt, tandis qu'un membre africain de l'équipage, Jean-Charles[36], se tient debout sur une barrique vide et agite sa chemise en l'air afin d'attirer l'attention du navire[37]. Non, ce n'était pas le radeau De la Méduse, ce bateau, Qu'on se le dis' au fond des ports, Dis' au fond des ports, Il naviguait en pèr' peinard Sur la grand-mare des canards, Et s'app'lait les Copains d'abord Les Copains d'abord. Marie-Philippe Coupin de la Couperie, un peintre contemporain de Géricault, est quant à lui catégorique : « Monsieur Géricault semble se tromper. Ce tableau, de très grande dimension (491 cm de hauteur et 716 cm de largeur), représente un épisode tragique de l'histoire de la marine coloniale française : le naufrage de la frégate Méduse. J'étais frappé par l'attention extrême qu'il manifestait en observant le modèle, avant de poser le pinceau sur la toile. Les horreurs du naufrage sont aussi connues du public grâce à l'indiscrétion du ministre de la police Élie Decazes qui relâche volontairement la censure en laissant le rapport de Savigny (destiné normalement uniquement aux autorités maritimes) parvenir à la presse, ce qui lui permet de torpiller le ministre ultra de la Marine François-Joseph de Gratet[18]. Géricault dessine également une tête coupée empruntée à un asile et qu'il conserve dans le grenier de son atelier[23]. À l'issue de l'exposition, le jury du Salon lui décerne la médaille d'or mais ne va pas jusqu'à lui faire l'honneur de l'intégrer aux collections nationales du musée du Louvre. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Dans des tableaux antérieurs, la situation de l'homme aurait traduit soit une espérance, soit un profond désespoir[93] ; désormais, elle traduit une « rage contenue »[92]. L'empathie envers les naufragés que véhicule le tableau fait que celui-ci est considéré comme un signe de ralliement à la cause anti-royaliste[1], à laquelle se rallient notamment deux survivants du radeau, Savigny et Corréard[21]. L’œuvre continue à inspirer les artistes au XXIe siècle. Néanmoins, il s'en détache car il met en scène des gens ordinaires plutôt que des héros. Pour représenter las cadavres de façon réaliste, le peintre n’hésite à se rendre dans des morgues et à récupérer des membres sectionnés (des bras, des jambes et même des têtes) pour les mettre dans son atelier. Certains y ont vu une critique de l'Empire Colonial Français conservateur et esclavagiste. Dans l'ensemble, le tableau fait forte impression, bien que son sujet en choque beaucoup, qui refusent par conséquent d'admettre qu'il s'agit d'un véritable succès populaire[23]. Le thème de la catastrophe maritime est souvent utilisé par J. M. W. Turner (1775-1851), lequel, comme beaucoup de peintres anglais, a probablement vu le tableau de Géricault lors de son exposition à Londres en 1820. Le but de la peinture est de parler à l'âme et aux yeux, et non de repousser le public. Elle mène une flottille formée de trois autr… Le radeau de la Méduse, Théodore Géricault, 1819 La scène décrite est celle qu’a choisi de représenter Théodore Géricault , un peintre français du XIXème siècle dans son tableau Le Radeau de la Méduse. Dans cette série de panneaux monumentaux (2 000 m2) intitulée Onze variations sur Le Radeau de La Méduse ou La dérive de la société, ce collectif proche de mouvements d'extrême gauche de l'après Mai 68 dénonce les dérives de la société de consommation en dépeignant un univers consumériste, entre frites congelées et boîtes de conserve[94]. Le critique Michael Fried estime ainsi que Manet s'est directement inspiré de la figure du père berçant son fils pour son tableau Les Anges au tombeau du Christ (1864)[83]. Dans son album de 1964 intitulé Les Copains d'abord, Georges Brassens fait référence au radeau dans la chanson éponyme : « Non ce n'était pas le Radeau / De La Méduse ce bateau / Qu'on se le dise au fond des ports / Dise au fond des ports ». En 1793, David peint déjà un événement contemporain d'importance dans La Mort de Marat. Jamar, quant à lui, pose nu pour le jeune homme mort au premier plan, sur le point de tomber à l'eau, et sert également de modèle à deux autres personnages[23]. Quatre ou cinq hommes meurent dans les jours qui suivent à bord de l'Argus. Ce faisant, il commet une erreur en peignant une vague déferlante (modèle des vagues du Havre) alors que la côte mauritanienne est balayée par une houle océanique qui se brise doucement sur une barre[42].