En effet, s’est-il expliqué, dans nos négociations intergouvernementales, nous nous contentons de répéter des positions déjà connues. Bien qu’entamées, il y a plus de 10 ans, les négociations intergouvernementales butent encore sur l’élargissement et la façon la plus réaliste de résoudre le problème est de procéder d’abord à une augmentation du nombre des membres non permanents. Le Conseil devrait plutôt s’inspirer des travaux de l’Assemblée générale, qui sont transparents et harmonieux et où tous les États sont représentés sur un pied d’égalité. À cette fin, a poursuivi M. Blanchard, le Canada travaillera de concert avec les États Membres d’Afrique, les petits États insulaires en développement et tous les pays en développement ainsi qu’avec les groupes interrégionaux afin d’élargir leur représentation au Conseil de sécurité. La réforme, a-t-il professé, dépendra de la volonté politique des États et de leur détermination à parvenir au consensus. Le document de cette année reflète la diversité des positions et la nécessité de poursuivre le dialogue entre les États Membres d’une façon inclusive et transparente. Appelant à un Conseil plus démocratique et plus représentatif où des pays –petits ou moyens- comme le sien devraient avoir davantage l’occasion d’y être représentés, Mme Pejic a estimé que les négociations intergouvernementales restent pertinentes. 0000001859 00000 n Ce sont des répétitions pures et simples des mêmes déclarations, sans véritable effort de rapprocher les points de vue, a ajouté l’Inde qui a jugé « incompréhensible », le refus de certains de suivre les règles élémentaires des processus multilatéraux. Nous voulons que l’on attribue à chacun sa position pour faciliter un processus plus ciblé et plus orienté vers les résultats et lancer le mouvement vers de vraies négociations sur la base d’un texte. Il faut aussi empêcher le Conseil d’examiner des situations qui ne constituent pas une menace à la paix et la sécurité internationales ou des questions liées aux affaires intérieures des États, a renchéri le représentant, avant de demander au Conseil de cesser son recours excessif au Chapitre VII et aux sanctions inutiles. Avec cette « expansion modeste », le nombre de membres serait porté à une vingtaine, a chiffré le représentant. Le représentant a regretté que le dernier et unique élargissement du Conseil de sécurité remonte à 54 ans, alors que les négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil ont commencé, il y a 11 ans, sans avoir produit de résultats significatifs. La question du veto étant encore la plus épineuse, elle s’est dite encouragée par l’appui croissant au Code de conduite du Groupe ACT. Un Conseil avec des subdivisions dans la catégorie de membres non permanents rendraient les choses encore plus complexes, s’est opposé le Congo, qui a aussi rejeté l’idée de créer une catégorie de membres permanents « à géométrie variable ». Il a dit soutenir une augmentation du nombre des membres dans les deux catégories, mais avec un maximum de 25 États, dans le respect de l’équilibre géographique. 0000000016 00000 n Il doit entretenir une meilleure coordination avec les autres organes et départements du Secrétariat pour plus de synergie. de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région, Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, 1. Laissés sans réponse, le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, les changements climatiques et la cybercriminalité peuvent compromettre la vie sur la planète. On ne peut se permettre de rester indifférent aux réalités et aux changements rapides, a-t-il dit, ajoutant que l’Afrique continuera de plaider pour une réforme significative du Conseil de sécurité. M. ANDRÉS RUGELES (Colombie) a exhorté à une réforme constructive et intégrale du Conseil par la création de nouveaux sièges non permanents, avec la possibilité, à plus long terme, d’une réélection immédiate. Cessons de fermer les yeux sur la véritable nature des relations internationales: le Conseil a toujours été tributaire des intérêts des grandes puissances. Quant à l’augmentation du nombre des membres permanents, elle n’aboutirait, a-t-il dit, qu’à compliquer la tâche du Conseil. Le veto dont disposent certains de ses Etats membres serait anachronique. Le délégué a déclaré, en revanche, que l’augmentation du nombre des sièges non permanents, régulièrement élus par l’Assemblée générale, et la possibilité pour certains d’accomplir des mandats plus longs, serait le moyen le plus réaliste de rendre le Conseil plus démocratique et plus comptable de ses actes. Question de la représentation équitable au Conseil sécurité et de laugmentation du nombre de ses membres et questions connexes (point 122) - Intervention de M. Jacques LAPOUGE, Secrétaire-général de la délégation française à la 72ème Assemblée générale des Nations unies - Assemblée générale des Nations unies - New York, le 7 novembre 2017 Pour cela, l’ensemble de toutes les positions et propositions doivent faire l’objet d’une attention particulière pendant les négociations intergouvernementales. M. ELMAHDI S. ELMAJERBI (Libye) a souligné qu’il faut mettre fin à la contradiction actuelle qui veut que 70% des questions abordées par le Conseil de sécurité concernent des pays africains alors que les 54 nations du continent y sont sous-représentées. Formalisons les négociations intergouvernementales, s’est impatienté le représentant, parlant de discussions qui, à ce jour, ne font l’objet d’aucun compte rendu officiel et d’aucune diffusion, empêchant de tirer parti de ce qui a déjà été fait et obligeant à réinventer la roue chaque année. Trouver ces coprésidents s’est avéré « exceptionnellement complexe », a avoué le Vice-Président pour expliquer pourquoi les consultations se poursuivent. Il fut, dès l'ori… 33e & 34e séances plénières, matin & après-midi. M. FERIDUN HADI SINIRLIOĞLU (Turquie) a plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité qui reflète les réalités de notre temps et qui fasse de cet organe le miroir de notre monde contemporain, un monde en perpétuelle mutation. M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a rappelé que le Groupe « Unis pour le consensus » a fait une proposition claire que sa délégation soutient. Il a aussi estimé qu’il faut se concentrer sur la question du veto en raison de sa portée, de ses implications et de ses conséquences en termes de crédibilité de l’ONU. Rappelant que certains décrivent les méthodes de travail du Conseil comme « non démocratiques », il a relayé l’expérience des États qui ont constaté que les membres permanents « règnent en maître ». La représentation de l’Afrique au sein du Conseil n’est pas un « luxe » mais une nécessité tant les questions sécuritaires africaines domineront l’ordre du jour. La proposition mentionne également un amendement de la Charte des Nations Unies par l’Assemblée générale. La réforme devrait servir à faire du Conseil « l’épicentre » d’une coopération hautement cohérente face aux défis actuels en matière de paix et de sécurité internationales. La représentante a estimé qu’un Conseil plus transparent, plus comptable de ses actes et plus représentatif passe par un élargissement équilibré, y compris une meilleure représentation des pays en voie de développement, davantage de chances pour les petits États de devenir membres élus, et une Afrique, à sa juste place, avec des sièges dans les deux catégories de membres. En effet, a-t-il poursuivi, le Conseil de sécurité est utilisé comme une arme politique par certains pays pour servir leurs propres intérêts. En tant que membre du Groupe ACT, la Slovénie, a dit la représentante, s’enorgueillie du Code de conduite. Enfin, la Mongolie demande que tous les États, en particulier les petits États en développement, puissent être élus au Conseil de sécurité de manière régulière. Soutenant que la réforme du Conseil « ne peut être ni une option ni un choix optionnel », il a estimé qu’aucun de ses cinq principaux aspects ne peut être considéré comme mineur. À son tour, il a réclamé une session qui aille jusqu’au mois de juillet. Singapour, a-t-il poursuivi, a toujours soutenu l’élargissement des membres permanents et non permanents et réclamé une présence des petits États et des États insulaires en développement. Cela fait 10 ans que le processus de négociations intergouvernementales a commencé et nous n’avons toujours rien dans les mains, s’est impatientée la représentante. Estimant qu’il ne s’agit pas « de réinventer la roue », il a estimé que le document révisé produit pendant la soixante-treizième session de l’Assemblée représente un pas positif sur lequel il est possible de construire. Mais, a-t-il reconnu, depuis un quart de siècle la question est sur la table sans avancer. Elle a conclu sur l’élargissement des catégories de membres du Conseil, en prévenant ici aussi que tout changement suppose la révision de la Charte. Il est de notoriété publique que le syndrome de la fatigue s’est emparé des participants aux négociations intergouvernementales, a constaté M. MAURO VIEIRA (Brésil), qui a parlé d’une véritable « frustration » à la fin de la dernière session. M. JERRY MATTHEWS MATJILA (Afrique du Sud) a appelé le Président de l’Assemblée générale à nommer au plus tôt les coprésidents du processus de négociations intergouvernementales. Pour l’Indonésie, l’Afrique et l’Asie, en tant que continents « exceptionnellement sous-représentés » au Conseil, devraient chacune avoir, « au moins », quatre autres sièges non permanents. Au vu de ses performances passées et présentes, force est de constater que le Conseil de sécurité ne répond pas aux attentes, a asséné M. MAJID TAKHT RAVANCHI (République islamique d’Iran), jugeant que les actions de cet organe ne sont pas conformes à la Charte de l’ONU. M. SUKHBOLD SUKHEE (Mongolie) a mis l’accent sur les méthodes de travail du Conseil de sécurité qu’il souhaite plus inclusives et plus transparentes. M. VALENTIN RYBAKOV (Bélarus) a déclaré que la réforme est une condition sine qua non de l’efficacité de l’ONU dans son ensemble face aux réalités du monde d’aujourd’hui. Il a estimé qu’il faudra examiner avec soin la candidature de tout État à un siège permanent. En outre, un nombre important d’États promeut l’idée de limiter, réguler, voire d’abolir le droit de veto. Il a donc regretté que les discussions ne soient pas à la hauteur de cette aspiration, tout en insistant sur le droit des pays en développement, y compris les petits parmi eux, à occuper des sièges au Conseil. 0000013151 00000 n Mme KATALIN ANNAMÁRIA BOGYAY (Hongrie) a espéré que les cofacilitateurs seront nommés dans les meilleurs délais. Il a cité à titre d’exemple le consensus autour de l’augmentation du nombre des sièges non permanents, et d’un Conseil plus représentatif et favorisant toutes les régions. M. AMMAR AL ARSAN (République arabe syrienne) a rejeté « la diplomatie factice » et appelé à des efforts sérieux et constructifs pour le bien de tous les peuples. trailer <<0ED2F88B77374834B0D174307C468736>]/Prev 405574>> startxref 0 %%EOF 108 0 obj <>stream Prônant, dans le contexte de la mondialisation, un ordre mondial qui incorpore les valeurs démocratiques au système international, le représentant a rappelé sa préférence pour un modèle de réforme qui renforce la représentation régionale de manière plus démocratique et plus transparente, et souligne l’égalité des États sans empêcher certains d’entre eux d’aspirer temporairement à de plus grandes responsabilités.