Il s'agit d'imprimer des livres prosélytes en arabe pour tout le Moyen-Orient. Le premier à le faire est A.C. Aquilina qui crée en 1855 la plus ancienne maison d'édition purement maltaise « A.C. Aquilina & Co. Ltd ». Ils seront suivis en 1856 du Piccolo Dizionario Maltese-Italiano-Inglese (Petit Dictionnaire de maltais-italien-anglais) du baron Vincenzo Azzopardi qui sera le premier dictionnaire à être introduit dans les écoles publiques. C'est pendant cette période que la culture maltaise va acquérir un de ses traits caractéristiques. Relexifié à partir de superstrats principalement sicilien et italien, dans une moindre mesure français et plus récemment anglais, c'est clairement, depuis le XXe siècle une langue standard qui comporte des variétés régionales ou topolectes. Les Anglais prennent possession de Malte en 1800, une situation qui sera officialisée par le traité de Paris de 1814[65]. Le Saint-Siège intervient auprès du gouvernement britannique qui accorde à Strickland la continuation de sa politique mais demande de nouvelles élections. Gauche = Xellug. Une autre liste de 355 mots est publiée en 1664 avec le sens en anglais par un voyageur britannique sir Philip Skippon sous le titre de Account of a Journey Made Thro’ Part of the Low Countries, Germany, Italy, and France (Récit de voyage fait d'une partie des foules des Pays-Bas, de l'Allemagne, de l'Italie et de la France)[c 20]. I. Badia i Capdevila (2004) consulté le 13 novembre 2010. Cet élargissement lexical a au moins deux conséquences qui tendent à gommer les traits les plus sémitiques du maltais : Dans la famille des langues romanes qui ont apporté leur contribution au lexique maltais, il est difficile de savoir laquelle est à l'origine de l'adoption. C'est en 1839, la même année que le gouvernement colonial promulgue la liberté de la presse, que Don Salvatore Cumbo commence à publier le magazine Il-Filologo Maltese (Le philologue maltais) entièrement consacré à l'étude du maltais. La grande notoriété qu'acquerra Soldanis à Malte biaisera longtemps les études ultérieures[72],[c 7], malgré la dénonciation de cette théorie, dans la seconde partie des années 1750, par le comte maltais Giovanni Antonio Ciantar (1696-1778), dans un travail académique jamais publié De Punica Melitensium Lingua (De la langue maltaise dite punique)[c 8]. Son objectif est fixé[90] : Si elle propose en 1924 les règles qui font du maltais une vraie langue, elle agit aussi pour développer la littérature et le 1er novembre 1924 elle nomme une commission composée de Franġisk Saver Caruana, Guzè Darmanin Demajo, Guzè Darmanin Demajo et de Vincent Mifsud Bonnici avec pour objectif de préparer Il-Malti (Le Maltais), une revue littéraire présentée le 21 décembre 1924. Pendant un siècle et demi, le colonisateur, en développant économiquement les îles et en généralisant l'instruction publique, a réussi à imposer sa langue au point de faire de l'anglais la langue officielle au côté du maltais, mais au prix d'une « guerre linguistique » contre l'italien. La CMS - Church Missionary Society (« Société de l'Église missionnaire »), organisation anglicane basée à Londres demande une autorisation pour installer une presse d'impression à Malte. Cet alphabet est composé de 25 lettres composant 30 phonèmes. Des auteurs classiques, comme Diodore de Sicile[Note 6], soulignent déjà la position stratégique de Malte sur les routes maritimes phéniciennes. Les plus vieux dictionnaires, comme celui de Vassalli, ont perdu beaucoup de mots d'origine ifriqiya (Kairouan), aghlabide ou berbère du fait de la romanisation du maltais sémitique[106]. L'Ordre sera chassé de Malte, en 1798, par Bonaparte, sur le chemin de l'Égypte, qui prendra possession des îles au nom de la France. Plusieurs de ses autres œuvres sont produites dans ce théâtre les années suivantes. S'il existe effectivement un maltais dit standard, pratiqué dans la capitale, à La Valette, et aussi à Sliema, le centre économique et social de l'archipel, il est pratiqué sur toute la superficie de l'archipel une ou des variétés de ce maltais standard que l'on pourrait qualifier de relâché. En 1943 en pleine guerre, Vella Haber adapte pour la radio une nouvelle de Themistocles Zammit L-Għenieqa ta’ Wiżu la première diffusion d'un drame radiophonique maltais. Si une grammaire maltaise fait aujourd'hui référence, c'est celle de Albert Borg et Marie Azzopardi-Alexander éditée en 1997 sous le titre de Maltese, Descriptive Grammars[80]. Aujourd'hui le nombre de locuteurs est estimé à 500 000, dont 400 000 résidant à Malte. Toute la population ne parlait certainement pas la même langue au même moment, et il faudrait distinguer entre les occupations sociales ou économiques, ce que les sources ne permettent pas. Un recensement de 1240, soit cent cinquante ans après la conquête normande, réalisé par un prêtre, l'abbé Gilbert, décompte environ 9 000 habitants à Malte et à Gozo, dont 771 familles musulmanes, 250 familles chrétiennes (chiffre rond très certainement arrondi à la hausse et comprenant les musulmans convertis) et 33 familles juives[55]. Les îles qui ont su créer les plus vieux monuments humains de l'histoire du monde[Note 22] (VIe millénaire av. Depuis la construction à La Valette en 1731, d'un théâtre commandé et financé personnellement par António Manoel de Vilhena, grand-maître des Hospitaliers, Malte a toujours disposé d'une scène. La langue maltaise ou maltais (Malti, en maltais) fait partie de la famille des langues chamito-sémitiques appelées aussi langues afro-asiatiques. Le maltais est devenu une des langues officielles de Malte en 1934, à côté de l'anglais, quand l'usage officiel de l'italien a été abandonné. J.M. = Titkellem bil-Malti? La première œuvre de l'esprit purement littéraire écrite en maltais semble être un roman d'un professeur napolitain Giuseppe Folliero de Luna (grand-père maternel de Enrico Mizzi) Elvira jew Imħabba ta’ Tirann (Elvira ou l'amour des Tyrans), dont la date de publication 1863 n'est pas assurée. Elle se mobilise, par exemple en 1847, quand un prêtre catholique converti au protestantisme anglican, Michelangelo Camilleri, crée une association Society for Promoting Christian Knowledge (« Société pour la promotion de la connaissance chrétienne ») et traduit en maltais avec l'alphabet de Vassalli le Nouveau Testament[c 12]. Définitions de maltais. Elle est plus conservatrice : elle a gardé certains sons que l’on trouve dans les variétés d’arabe les plus répandues et a conservé davantage de mots d’origine arabe. Apprenez des mots maltais n’est pas disponible pour Windows directement ; son fichier EXE n’existe donc pas. Dès 1791, les travaux d'un patriote longtemps exilé de Malte, Mikiel Anton Vassalli, appelé plus tard « le père de la langue maltaise », relient la langue maltaise à des racines phénico-puniques. C'est aujourd'hui un dictionnaire, dans son édition Concise Maltese-English-Maltese Dictionary (Dictionnaire concis maltais-anglais-maltais), les exemples d'utilisation et les citations ayant été omises, qui est peut-être le plus utilisé des dictionnaires maltais[84]. J.-C.) révèle une culture typiquement maltaise impossible à rattacher à une culture continentale. De Soldanis cite deux de ses prédécesseurs dont les textes sont perdus : Fra Domenico Sciberras, évêque d'Épiphanie de Cilicie et le chevalier de Malte De Tournon[c 13]. Les études archéologiques ont mis en évidence deux phénomènes : un enrichissement et un développement du commerce byzantin mais aussi une mise en défense du site de Mdina parallèlement à la montée en puissance musulmane[46]. Si l'on parle de pratique lexicale, il faudrait aussi prendre en compte une autre pratique qui tend à la création d'un pidgin dû au fort pourcentage de la population qui pratique un bilinguisme maltais-anglais. En raison de son origine arabe, le maltais est classé comme langue sémitique. Le 1er janvier 1934, le gouvernement colonial met fin à la guerre linguistique en faisant paraître dans la Gazzetta tal-Guern (La Gazette du Gouvernement, le journal officiel maltais) un avis qui précise que l’alphabet et l’orthographe de la société des écrivains maltais sont officiellement adoptés, la langue maltaise est déclarée langue officielle avec l’anglais à la place de l’italien[98]. Bosio rapporte les propos d'un vieux maltais qui disait lors de la pose de la première pierre de La Valette en 1566 : « Legi zimen en fel wardia col sceber raba iesue uquie », ce qui donne en maltais moderne : « Jiġi żmien li fil-Wardija kull xiber raba’ jiswa uqija » (Est-ce le temps à Wardija[Note 21] où chaque pouce de terrain vaut une once)[c 32]. Ils installent une colonie dans les îles de l'archipel vers 725 av. Donc, dès l'origine de la presse maltaise, celle-ci s'implique dans la grande affaire du moment : faire du maltais une langue à part entière. C'est l'initiative de Franġisk Saver Caruana, qui, par son appel du 7 septembre 1920 dans le journal Il-Habib (L'Ami), provoque la création de Għaqda tal-Kittieba tal-Malti (Association des écrivains maltais)[79]. Les échanges commerciaux entre l'archipel et la Sicile et les mouvements migratoires influent fortement sur la pratique du maltais. Cela se retrouve encore aujourd'hui, presque 90 ans après l'officialisation et la publication, en 1924, de Tagħrif fuq il-Kitba Maltija (Information sur l’écriture du maltais), dans les règles d'écriture du maltais[75] ou encore dans cette volonté de la population maltaise de dire, à défaut de croire, que le maltais à des racines phénico-puniques et non arabes[49],[76]. C'est Charles Quint qui clôture le Moyen Âge maltais en donnant Malte, en 1530, à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[58]. Il comprend entre autres l'arabe occidental ; qu'Abdou Elimam nomme l'arabe maghrébin ou maghribi, en y incorporant deux langues historiques, l'arabe andalou et le siculo-arabe[5]. L'archipel a parlé très certainement une langue ou un dialecte phénicien pendant cinq siècles et punique pendant deux siècles, peut être trois, conjointement avec le grec ancien pendant au moins deux siècles et peut-être avec le latin pendant huit siècles. C'est en 218 av. Institutions littéraires et organismes de contrôle de la langue maltaise, Modifications morphologiques et syntaxiques, Comparaison avec l'arabe classique et l'arabe maghrébin, Comparaison avec le sicilien et l'italien, « Malte inaugurait la longue suite des temps qui ne fit d'elle que le reflet de l'histoire des autres », « Les habitants de Melita sont une colonie de Phéniciens, qui commerçant jusque dans l'océan occidental, firent un entrepôt de cette île, que sa situation en pleine mer et la bonté de ses ports rendaient très favorable pour eux », « après (la conquête) de l'île, Malte est resté une ruine inhabitée, Specimen Lingua Punicae in hodierna Melitensium superstitis, Phoeniciae linguae vestigiorum in Melitensi specimen, Society for Promoting Christian Knowledge, Damma tal-Kliem Kartaġiniż Imxerred fil-Fomm tal-Maltin u l-Għawdxin, Nuova Scuola dell’antica lingua Punica scoperta nel moderno parlare Maltese e Gozitano, Mylsen - Phoenico-Punicum sive Grammatica Melitensis, Maltese Grammar for the Use of the English, A Manual of Maltese Orthography and Grammar, Account of a Journey Made Thro’ Part of the Low Countries, Germany, Italy, and France, Dizionario portatile delle lingue maltese, italiana e inglese, Piccolo Dizionario Maltese-Italiano-Inglese, Catalogo dei Codici e Manoscritti inediti che si conservano nella pubblica biblioteca di Malta, English and Maltese Dictionary from A to L, Dizzjunarju Enċiklopediku mill-Ingliż għall-Malti u mill-Malti għall-Ingliż, Concise Maltese-English-Maltese Dictionary, Illustrissima Militia di San Giovanni Gierosolimitano, Jiġi żmien li fil-Wardija kull xiber raba’ jiswa uqija, Kummissjoni Liturġika tal-Provinċja Maltija, Kumitat Organizzatur Privat għat-Teatru Edukattiv Malti, Nhar il-Hadd li ġej, 14 ta' Novembru, fi-għaxra u nofs ta' filgħodu, issir l-ewwel laqgħa ta' din l-Għaqda fiċ-ċirkolo ta' l-Unjoni ta' San Ġużepp il-Belt, Strada San Paolo 266, Les plus anciennes traces de ces pasteurs sont retrouvées principalement dans la grotte de, « l'expression de communautés différenciées, […], chacune maîtresse d'un territoire géographique », L'explication communément acceptée veut qu'une surexploitation des terres et une diminution des ressources naturelles forcent la, « La première est l'île de Melita, éloignée de huit cents stades de Syracuse et qui a plusieurs ports très avantageux.